La radio à travers le monde Le siècle de la radio au Canada

En 2019, la radio canadienne a fêté son centenaire. En collaboration avec le Musée des Ondes Émile Berliner et la Société Québécoise de Collectionneurs de Radio Anciens, nous vous présentons les grandes étapes de l'histoire de ce média de masse durable - et encore très vivant aujourd'hui.

© Anmol Arora / Unsplash


1886
Démonstration de l'existence d'ondes électromagnétiques

L'Allemand Heinrich Hertz prouve l'existence d'ondes électromagnétiques par une série d'expériences. Il fait la démonstration. comme l'avait prédit JC Maxwell, que la lumière est une onde électromagnétique. Il démontre également l'existence des ondes électromagnétiques, non visibles. Il démontre que ces nouvelles ondes, susceptibles elles aussi de se diffracter, de se réfracter et de se polariser, se propagent à la même vitesse que la lumière. Le 13 novembre 1886, il effectue la première liaison par faisceau hertzien entre un émetteur et un récepteur. 

Heinrich Rudolf Hertz © Robert Krewaldt, Kaiserplatz 16, Bonn, Public domain, via Wikimedia Commons
Heinrich Rudolf Hertz


1890
Invention du « Cohéreur »

En 1890, le Français Édouard Branly construit le « cohéreur », premier dispositif permettant de détecter une radiofréquence. Il démontre clairement qu'une décharge électrostatique peut être détectée, même sur une distance de plus de 25 mètres. Grâce à ce dispositif, et à ses travaux sur le principe de la radioconduction, Guglielmo Marconi effectuera plus tard les liaisons radiotélégraphiques qui marquent la naissance de la télégraphie sans fil.

Tube de Branly pour la détection radio, aussi appelé cohéreur ou radioconducteur. Le dispositif porte l'inscription "Tube Branly 78" sur le tube et "L. Korsten Paris" sur la base. © Pierre5018, CC BY-SA 4.0 , via Wikimedia Commons
Tube de Branly pour la détection radio, aussi appelé cohéreur ou radioconducteur. Le dispositif porte l'inscription « Tube Branly 78 » sur le tube et « L. Korsten Paris » sur la base.


1894
Première transmission sans fil

Marconi réalise ses premières expériences de transmission par radiofréquence dans le grenier de la maison familiale, près de Bologne en Italie. Malgré la croyance de l'époque il démontre qu'un signal radio peut être capté au-delà des obstacles physiques comme des collines. Marconi s'établit ensuite en Angleterre et il obtient un premier brevet pour son invention. Il poursuit ses expériences et réussit à communiquer sur des distances de plus en plus grandes.

Un récepteur radio pionnier utilisant un cohéreur, un tube de limaille métallique, comme détecteur, construit par l'inventeur italien de la radio Guglielmo Marconi en 1896, exposé au Oxford Museum of the History of Science, Royaume-Uni. Le cohéreur est le tube de verre à droite. Lorsqu'il détecte un signal radio, il fait sonner une cloche. Ce récepteur a été utilisé en 1896 lors d'une démonstration historique de communication radio au Toynbee Hall, qui a fait de Marconi une célébrité. L'émetteur qui était utilisé avec lui (boules métalliques) est visible à gauche. © Ozeye, CC BY-SA 3.0 , via Wikimedia Commons
Un récepteur radio pionnier utilisant un cohéreur, un tube de limaille métallique, comme détecteur, construit par l'inventeur italien de la radio Guglielmo Marconi en 1896, exposé au Oxford Museum of the History of Science, Royaume-Uni. Le cohéreur est le tube de verre à droite. Lorsqu'il détecte un signal radio, il fait sonner une cloche. Ce récepteur a été utilisé en 1896 lors d'une démonstration historique de communication radio au Toynbee Hall, qui a fait de Marconi une célébrité. L'émetteur qui était utilisé avec lui (boules métalliques) est visible à gauche.


1899
Première transmission sans fil

En novembre 1899, le directeur du cabinet de physique à l’Université Laval et professeur d’astronomie dans cette même institution, Louis Henri Laurent Simard, y entreprend une série d’expériences. Il utilise pour ce faire des instruments ramenés de Paris par le recteur de l’université et ex-directeur du cabinet. Joseph Clovis Kemner Laflamme achète ce matériel d’un ingénieur, Adrien Eugène Ducretet, qui fournit l’appareillage de précision utilisé par Branly, Hertz et Popov. Simard se rend en France en 1900. Il y suit des cours de science à l’Université de Paris et à l’Institut catholique de Paris pendant une année. Simard a l’occasion de parler avec Branly à plus d’une reprise. Une fois de retour à l’Université Laval, il reprend son enseignement en physique, et ses expériences en TSF.

Abbé Clovis Laflamme © Université de Laval
Abbé Clovis Laflamme


1901
Première liaison sans fil transatlantique

Le 12 décembre, Guglielmo Marconi établit une réception de télégraphie sans fil entre l’Angleterre et Terre-Neuve. Cet exploit est réalisé avec des moyens limités. Comme il n'a pas été possible de construire une antenne réceptrice, Marconi utlisera un cerf-volant pour élever son antenne le plus haut possible. L'année suivante, il réalise une communication télégraphique dans les deux sens entre Glace Bay, Nouvelle Écosse, et l'Angleterre.

Guglielmo Marconi et d'autres personnes installent le cerf-volant qui porte l'antenne pour la première communication sans fil transatlantique, à Saint-Jean, à Terre-Neuve, le 12 décembre 1901. © James M. Vey, Public domain, via Wikimedia Commons
Guglielmo Marconi et d'autres personnes installent le cerf-volant qui porte l'antenne pour la première communication sans fil transatlantique, à Saint-Jean, à Terre-Neuve, le 12 décembre 1901.


1903
Fondation de Marconi Wireless Telegraph Co. of Canada

Le gouvernement canadien invite Guglielmo Marconi à s'établir au Canada. Le siège social est établi à Montréal, au 211 rue Saint-Sacrement. La compagnie aura successivement plusieurs autres locaux, dont ceux la rue Rodney et de la rue William.

 L'ingénieur électrique/inventeur Guglielmo Marconi avec l'émetteur à étincelle (à droite) et le récepteur à cohérence (à gauche) qu'il a utilisés pour certaines de ses premières transmissions radiotélégraphiques à longue distance dans les années 1890. © Publié sur LIFE, domaine public, via Wikimedia Commons
L'ingénieur électrique/inventeur Guglielmo Marconi avec l'émetteur à étincelle (à droite) et le récepteur à cohérence (à gauche) qu'il a utilisés pour certaines de ses premières transmissions radiotélégraphiques à longue distance dans les années 1890.


1904
Invention de la lampe diode

Le Britannique John Ambrose Fleming s'inspire de la lampe incandescente de Edison pour construire une lampe sous vide ayant deux électrodes. Sa diode, utilisée dans un circuit résonnant peut détecter une radiofréquence.

Photographie des valves d'oscillation utilisées pour la première fois par le Dr J. A. Fleming, FRS, en octobre 1904, pour la rectification des oscillations électriques à haute fréquence utilisées dans la télégraphie sans fil. © John Ambrose Fleming, domaine publique, via Wikimedia Commons
Photographie des valves d'oscillation utilisées pour la première fois par le Dr J. A. Fleming, FRS, en octobre 1904, pour la rectification des oscillations électriques à haute fréquence utilisées dans la télégraphie sans fil.


1906
Première transmission de la voix et la musique

La veille de Noel 1906, le Canadien Reginald Aubrey Fessenden, originaire de Bolton en Estrie, transmet ses voeux par radio à des navires croisant au large de la côte est des États-Unis. Il travaille alors pour le Weather Bureau américain et il est en poste à Brant Rock, au Massachusetts.

Reginald Fessenden, probablement 1906. © Daderot, Public domain, via Wikimedia Commons
Reginald Fessenden, probablement 1906.


1906
Invention de la lampe triode

L'Américain Lee DeForest améliore la diode de Fleming en plaçant un troisième élément entre les deux électrodes d'un tube à vide. En faisant varier l'intensité du courant qui passe sur cette grille, il peut aisément contrôler le flux d'électrons entre la cathode et l'anode. Cette nouvelle lampe s'appelle l'Audion et elle peut amplifier un signal  électrique. 

Un ancien tube audion de De Forest, le premier tube électronique capable d'amplifier. Première triode, ou tube à trois électrodes (filament, grille et plaque), l'audion a été inventé en 1906 par l'ingénieur américain Lee De Forest. L'électrode métallique supérieure est la plaque. Le fil métallique en zigzag partiellement visible en dessous est la grille. Le filament se trouvait à l'origine en dessous, attaché aux fils de gauche, mais il a brûlé. Comme beaucoup d'Audion, ce modèle avait deux filaments (indiqués par les quatre fils d'alimentation du filament) de sorte que lorsqu'un filament était grillé, le filament «de rechange» pouvait être utilisé. Les fils du filament étaient reliés à la borne à vis de gauche, tandis que les bornes de la grille et de la plaque sortaient par l'extrémité droite de l'enveloppe de verre et étaient reliées aux deux fils de droite. Le tube appartient à History of San Jose, Perham Collection of Early Electronics. © Gregory F. Maxwell PGP:0xB0413BFA, GFDL 1.2 , via Wikimedia Commons
Un ancien tube audion de De Forest, le premier tube électronique capable d'amplifier. Première triode, ou tube à trois électrodes (filament, grille et plaque), l'audion a été inventé en 1906 par l'ingénieur américain Lee De Forest. L'électrode métallique supérieure est la plaque. Le fil métallique en zigzag partiellement visible en dessous est la grille. Le filament se trouvait à l'origine en dessous, attaché aux fils de gauche, mais il a brûlé. Comme beaucoup d'Audion, ce modèle avait deux filaments (indiqués par les quatre fils d'alimentation du filament) de sorte que lorsqu'un filament était grillé, le filament «de rechange» pouvait être utilisé. Les fils du filament étaient reliés à la borne à vis de gauche, tandis que les bornes de la grille et de la plaque sortaient par l'extrémité droite de l'enveloppe de verre et étaient reliées aux deux fils de droite. Le tube appartient à History of San Jose, Perham Collection of Early Electronics.


15 avril 1912
Naufrage du Titanic

Lors du naufrage, le télégraphiste continue d'envoyer des appels à l'aide. Grâce à la télégraphie, des centaines de personnes sont sauvées de la noyade. Par la suite, tous les grands navires seront équipés d'équipement de télégraphie sans fil.

Réplique de la salle de radio du paquebot RMS Titanic qui a heurté un iceberg et coulé lors de son voyage inaugural le 15 avril 1912. Un signal de détresse SOS envoyé depuis cette salle a permis d'appeler un navire proche, le RMS Carpathia, qui a sauvé 705 survivants. Deux hommes employés par la société Marconi travaillaient dans cette petite pièce sans fenêtre près de la passerelle. Leur principale tâche consiste à recevoir et à envoyer des messages par ondes radio en utilisant le code Morse. Ils étaient loin de se douter qu'ils allaient bientôt émettre l'un des premiers signaux SOS d'un navire en détresse. L'appareil radio de l'époque de la télégraphie sans fil ou «étincelle», avant 1920, était primitif : un émetteur à étincelle qui transmettait les informations en tapant sur une touche télégraphique pour épeler les messages en code Morse, et un faible récepteur radio à cristal non amplifié. © Cliff1066, CC BY 2.0 , via Wikimedia Commons
Réplique de la salle de radio du paquebot RMS Titanic qui a heurté un iceberg et coulé lors de son voyage inaugural le 15 avril 1912. Un signal de détresse SOS envoyé depuis cette salle a permis d'appeler un navire proche, le RMS Carpathia, qui a sauvé 705 survivants. Deux hommes employés par la société Marconi travaillaient dans cette petite pièce sans fenêtre près de la passerelle. Leur principale tâche consiste à recevoir et à envoyer des messages par ondes radio en utilisant le code Morse. Ils étaient loin de se douter qu'ils allaient bientôt émettre l'un des premiers signaux SOS d'un navire en détresse. L'appareil radio de l'époque de la télégraphie sans fil ou «étincelle», avant 1920, était primitif : un émetteur à étincelle qui transmettait les informations en tapant sur une touche télégraphique pour épeler les messages en code Morse, et un faible récepteur radio à cristal non amplifié.


1913
Licences de TSF expérimentales

Plusieurs séminaires s'intéressent à la TSF.  On y forme des télégraphistes pour le transport maritime. En 1913,  le gouvernement canadien autorise 18 stations TSF expérimentales au Québec. 

Le poste de télégraphie sans fil du cabinet de physique du Collège Sainte-Marie, Montréal, Québec. © Ingenium Canada
Le poste de télégraphie sans fil du cabinet de physique du Collège Sainte-Marie, Montréal, Québec.


1914
Invention de l'orgue Désilets

L'abbé Georges Désilets de Nicolet invente un orgue pouvant émettre sur des ondes radio. La revue Wireless Age y consacre plusieurs pages en 1916. L'«orgue sans fil» de Désilets était un instrument unique conçu pour créer et transmettre des sons musicaux générés par des étincelles électroniques. Désilets, l'évêque de la petite ville de Nicolet au Québec, au Canada, avait créé sa propre station de radio pour transmettre de la musique religieuse et avait besoin d'un orgue pour compléter son chœur. Utilisant le procédé standard, antérieur au tube à vide, de génération d'ondes radio à l'aide d'un alternateur à étincelles, Désilets a monté une série de disques « cloutés » à étincelles sur un tambour conique rotatif tournant à une vitesse fixe, alimenté par un moteur électrique. L'intervalle de rapport entre les clous permet de créer une forme d'onde sinusoïdale approximative dans une série de hauteurs musicales prédéterminées. L'instrument a été conçu pour être audible par le biais d'une transmission sans fil, ce qui, à l'époque où l'amplification n'existait pas encore, était le seul moyen d'entendre l'instrument.

Article sur l'orgue Désilets © Wireless Age
Article sur l'orgue Désilets. Le diagramme du brevet montre la disposition des « éclateurs » sur un tambour conique relié à un émetteur radio.


1919
Premières émissions régulières en Hollande

La station hollandaise PCGG annonce des « Soirées musicales ». Il s'agit des premières annonces d'émissions de divertissement annoncées à l'avance. Les émissions pouvaient même être captées en Angleterre.

Publicité dans un journal en 1919 annonçant la Radio Soireé-Musicale de Hanso à Steringa Idzerda. © Hanso Schotanus à Steringa Idzerda, Public domain, via Wikimedia Commons
Publicité dans un journal en 1919 annonçant la Radio Soireé-Musicale de Hanso à Steringa Idzerda.


1920
Début des émissions de KDKA (Pittsburgh, ÉU)

Le 2 novembre 1920 la station américaine KDKA de Pittsburgh commence à diffuser de façon régulière. Aux États-Unis, cette station est souvent considérée comme étant la première station commerciale.

Photographie datant de 1921 d'une salle de transmission utilisée par la station de radio KDKA. Légende originale : « Encore une autre station de radiodiffusion par téléphone, montrant l'annonceur et les opérateurs de réception. Il s'agit de KDKA, de East Pittsburgh, en Pennsylvanie, le précurseur de toutes les autres stations de radiodiffusion par téléphone aux États-Unis ». © Austin C. Lescarboura, Public domain, via Wikimedia Commons
Photographie datant de 1921 d'une salle de transmission utilisée par la station de radio KDKA. Légende originale : « Encore une autre station de radiodiffusion par téléphone, montrant l'annonceur et les opérateurs de réception. Il s'agit de KDKA, de East Pittsburgh, en Pennsylvanie, le précurseur de toutes les autres stations de radiodiffusion par téléphone aux États-Unis ».


1920
Première émission Montréal-Ottawa

Le public et les scientifiques sont conquis par cet réalisation. Les membres de la Société Royale du Canada en congrès à Ottawa peuvent entendre des chants et des discours provenant du studio de XWA à Montréal.

De nombreux réportages ont eu lieu à la suite de l'émission du 20 mai 1920 © Montreal Daily Star
De nombreux réportages ont eu lieu à la suite de l'émission du 20 mai 1920


1921
Premier match de boxe à la radio

Aux États-Unis, première transmission en direct d'un match de boxe. Il s'agit du combat entre l'Américain Jack Dempsey et le Français Georges Carpentier qui a lieu au New-Jersey. On construit un émetteur spécialement pour l'occasion. Grâce à la collaboration de nombreux radio-amateurs qui relaient la transmission dans des salles de cinéma, les organisateurs affirment avoir rejoint 200,000 auditeurs.

Jack Dempsey lors d'une visite au studio XWA, à Montréal © Bibliothèque et Archives Canada C-066695
Jack Dempsey lors d'une visite au studio XWA, à Montréal


1922
Lancement des radios commerciales

Le gouvernement du Canada accorde les premières licences de radiodiffusion commerciale. Au Québec, CFCF remplace XWA et emménage dans de nouveaux studios sur la rue Cathcart. La station CKAC entre en ondes(début octobre), sur la même fréquence que CFCF. Plusieurs autres stations ont une existence éphémère dont CFUC (Université de Montréal) et CJBC (Dupuis Frères). 

<i>La Presse</i> 22 mai 1922 © Archive La Presse
La Presse 22 mai 1922


1923
Service radiophonique à bord des trains

Le CN lance un nouveau service : la radio à bord des trains! Des voitures de première classe sont équipées de récepteurs radio et des stations émettrices sont mises en service dans les principales villes où passe le train. Ce service est interrompu en 1932 au moment où on crée le premier réseau radiophonique d'état. 

Le programme radio de bord du réseau du Canadien National (Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada). © CNR
Le programme radio de bord du réseau du Canadien National (Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada).


1935
Premier radioroman québécois

Premier radioroman québécois : Le curé du village, écrit par Robert Choquette (CKAC). Le radioroman est un genre littéraire qui a eu beaucoup de succès à la radio. Un homme et son péché est peut-être le plus connu de tous ces feuilletons. En 1942, CKAC présentait pas moins de 22 radioromans différents à ses auditeurs!

Comédiens faisant partie de la distribution du radioroman « Un homme et son péché » de Claude-Henri Grignon diffusé par les studios de C.B.C. à Montréal. © BANQ Fonds Conrad Poirier
Comédiens faisant partie de la distribution du radioroman « Un homme et son péché » de Claude-Henri Grignon diffusé par les studios de C.B.C. à Montréal.


1936

Création de Radio-Canada – CBC en remplacement de la CCR de 1932, qui a été crée en réponse à la commission Aird dont le rapport a été déposé en 1929. Celle-ci prend appui sur le réseau de stations appartenant à la compagnie Canadien National et offre une programmation alternant entre l'anglais et le français. Cette fois, deux réseaux distincts, un francophone et un anglophone, sont créés.

Das erste Logo von Radio-Canada aus dem Jahre 1936 © CBC
Le premier logo du Radio-Canada, en 1936.


1938
H.D. Wells, « La Guerre des Mondes »

Le roman de H.G. Wells, La guerre des mondes, est adapté pour la radio par Orson Welles. Il en fait une mise en scène très réaliste, trop même au goût de certains.

Livre de H.G. Wells, « La guerre des mondes ». © All-Fiction Field, Inc. - Popular Publications / Lawrence Sterne Stevens, Public domain, via Wikimedia Commons
Livre de H.G. Wells, « La guerre des mondes ».


1940
Appel à la résistance du Général De Gaulle

Alors qu'il est à Londres, le général DeGaulle lance un appel aux Français sur les ondes de la BBC pour qu'ils organisent la résistance face aux Allemands. L'utilisation de la radio en temps de guerre sert tout autant de moyen d'information que de moyen de propagande. 

Charles de Gaulle au micro de la BBC à Londres, vers 1940-1943. © Anonymous/Unknown author (Keystone-France), Public domain, via Wikimedia Commons
Charles de Gaulle au micro de la BBC à Londres, vers 1940-1943.


1941
Inauguration du Service des Nouvelles à Radio-Canada

Inauguration du service de nouvelles de Radio-Canada pendant la Seconde Guerre Mondiale. Des reporters émérites comme Marcel Ouimet y apportent beaucoup de crédibilité.

Le reporter Marcel Ouimet en Italie, 1944 © CBC
Le reporter Marcel Ouimet en Italie, 1944.


1945
Inauguration de Radio-Canada International

Radio-Canada inaugure un service international multilingue sur ondes courtes. Le Canada peut ainsi s'adresser directement à la population de plusieurs pays ainsi qu'aux Canadiens vivant à l'étranger. 

Émetteur de RCI près de Sackville, NB. Il a été en fonction entre 1944 et 2012. © Verne Equinox, CC BY 3.0 , via Wikimedia Commons
Émetteur de RCI près de Sackville, NB. Il a été en fonction entre 1944 et 2012.


1946
Début du FM au Canada

Radio-Canada ouvre des stations FM à Montréal et à Toronto. Quelques diffuseurs privés emboîtent le pas, comme CKVL à Verdun.

Les débuts de la radio FM. © Shutterstock
Les débuts de la radio FM.


1947
Invention du transistor

Les Américains Bardeen, Brattain et Shockley mettent au point le transistor pour le compte de Bell Labs au New-Jersey. À cause de leur coût initial de fabrication, les transistors sont d'abord utilisés dans les appareils spécialisés comme les appareils auditifs. Ce n'est qu'en 1954 que le premier radio entièrement transistorisé sera commercialisé.

Réplique du premier transistor © Revol Web, CC BY-SA 2.0 , via Wikimedia Commons
Réplique du premier transistor.


1952
Première émission de la télévision de Radio-Canada

Premier essai de la télévision de Radio-Canada le 25 juillet 1952. Pour ce premier essai, Radio-Canada retransmet en direct une partie de baseball entre les Royaux de Montréal et les Cubs de Springfield. Seuls ceux qui ont la chance de posséder un téléviseur assistent à cette première. Il s’agit effectivement d’une émission expérimentale pour la télévision de Radio-Canada. La programmation « normale » n’est prévue que pour septembre 1952.

Programmation de CBLT, Septembre 1952 © Toronto Star
Programmation de CBLT, Septembre 1952


1954
Premier radio transistor

Commercialisation du premier radio transistor de poche, le Regency 1, fabriqué par Texas Instruments et IDEA. Il faut généralement 6 ou 7 transistors pour faire fonctionner un radio de poche. Un téléphone cellulaire en compte aujourd'hui plus de 2 milliards (Iphone 6)

Regency 1 © Joe Haupt from USA, CC BY 2.0 , via Wikimedia Commons
Regency 1


1972
Lancement du satellite Anik-A1

Le premier satellite canadien, Alouette 1, a été placé en orbite en 1962. Il était destiné à l'étude de l'ionosphère. Dix ans plus tard, en 1972, le Canada place en orbite son premier satellite de communications géostationnaire : Anik-A1. 

Inspection du premier satellite de communication canadien Anik-A1 en 1972 © San Diego Air & Space Museum, Public domain, via Wikimedia Commons
Inspection du premier satellite de communication canadien Anik-A1 en 1972


1980
Le début des communications cellulaires

La compagnie Motorola commercialise les premiers téléphones cellulaires (DynaTAC 8000X). Fait à noter Motorola avait développé les « Handy Talkie » durant la 2e Guerre Mondiale en se basant sur une invention canadienne.

Un Motorola DynaTAC 8000X de 1984. Ce téléphone porte un ancien badge British Telecom et un écran LED rouge primitif. © Redrum0486, CC BY-SA 3.0 , via Wikimedia Commons
Un Motorola DynaTAC 8000X de 1984. Ce téléphone porte un ancien badge British Telecom et un écran LED rouge primitif.


1992
Conception de la radio logicielle

John Mitola publie un article sur la radio logicielle (Software Defined Radio). Celui-ci a défini la radio logicielle idéale comme étant constituée uniquement de deux composants : une antenne pour réceptionner les ondes et un convertisseur analogique-numérique qui transformerait les ondes en langage compréhensibles par des processeurs qui réaliserait toutes les tâches qu'une radio logicielle peut réaliser. Cette idéal n'a pas encore été atteint, les radios logicielles sont toujours composées de nombreux éléments matériels. La première radio logicielle a été développée par l'armée des États-Unis, notamment la marine, entre 1991 et 1995. Cette première radio a été nommée SPEAKeasy.

Schéma de radio logicielle - Adopté par le LtCdr Topi Tuukkanen, chef de projet, démonstrateur finlandais de radio logicielle, à partir de divers articles scientifiques, études, documents de conférence, etc. dans le domaine public. © Topi Tuukkanen
Schéma de radio logicielle - Adopté par le LtCdr Topi Tuukkanen, chef de projet, démonstrateur finlandais de radio logicielle, à partir de divers articles scientifiques, études, documents de conférence, etc. dans le domaine public.


1997
Première version du protocole Wi-Fi

WiFi, qui signifie Wireless Fidelity (fidélité sans fil), est une technologie qui permet aux appareils électroniques de se connecter à un réseau local sans fil (LAN) et d'accéder à l'internet et à d'autres ressources du réseau. Elle est basée sur les normes IEEE 802.11 pour la communication sans fil et s'appuie sur les ondes radio pour transmettre les données entre les appareils. Le WiFi est couramment utilisé dans les foyers, les entreprises et les espaces publics pour fournir une connectivité internet sans fil.

La technologie WiFi a été inventée et développée par un groupe d'ingénieurs et d'informaticiens de l'agence gouvernementale australienne, la Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO). Le développement initial du WiFi a eu lieu à la fin des années 1990, et la première version de la norme 802.11, connue sous le nom de IEEE 802.11-1997, a été publiée en 1997. Cette norme a jeté les bases de la communication sans fil et de la transmission de données sur de courtes distances.

Les réseaux WiFi permettent à plusieurs appareils de se connecter simultanément et de partager la bande passante disponible. Le routeur gère le trafic et veille à ce que les données soient envoyées et reçues efficacement. La portée d'un réseau WiFi dépend de facteurs tels que la puissance du routeur, les obstacles présents dans l'environnement et les interférences provenant d'autres appareils électroniques. © Łukasz Krasuski, CC BY-SA 3.0 , via Wikimedia Commons
Les réseaux WiFi permettent à plusieurs appareils de se connecter simultanément et de partager la bande passante disponible. Le routeur gère le trafic et veille à ce que les données soient envoyées et reçues efficacement. La portée d'un réseau WiFi dépend de facteurs tels que la puissance du routeur, les obstacles présents dans l'environnement et les interférences provenant d'autres appareils électroniques.


2005
Première diffusion de radio par satellite au Canada

Le premier programme de radio par satellite au Canada a été lancé par XM Satellite Radio, une filiale de Sirius XM Canada. XM Satellite Radio a officiellement lancé son service de radio par satellite au Canada le 16 novembre 2005. Ce lancement a marqué le début de la programmation radio par satellite dans le pays.

La radio par satellite offre un large éventail de chaînes de musique, d'informations, de sport et de divertissement. Le service est disponible via des récepteurs de radio par satellite spéciaux « XM » et est devenu une option populaire pour ceux qui voulaient un choix varié de contenus radio sans les contraintes de la radio terrestre traditionnelle.

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