Au Coeur de la Littérature
« La chèvre de ma grand-mère » de Irène Gaouda
Notre café littéraire mensuel a inauguré l'année de la plus belle des manières. Un bel hommage aux animaux à travers le recueil La chèvre de ma grand-mère d'Irène Gaouda. Une œuvre que l'auteur définit comme «un recueil de poèmes-nouvelles».
C'est aux côtés des modérateurs Bouya Fall et Oumar Ndiaye que l'auteur prendra le soin de se présenter avant de le faire pour son œuvre. Irène Gaouda est une journaliste camerounaise, actuellement à Dakar dans le cadre de son Master en média et communication. Ce recueil de cinq nouvelles et deux poèmes édité chez Edilivre est son premier travail littéraire, il met un accent particulier sur les relations conflictuelles entre les hommes et les animaux.
Dans la nouvelle La tragédie de la reine termite, l'auteur raconte l'histoire des termites qui ont fini par transformer l'intérieur d'un meuble en un lieu d'habitation par le simple fait que le gardien qui avait la charge de ce meuble n'avait pas fait son travail.
La plupart des textes de cette œuvre sont des vieux écrits que l'auteur gardait dans ses tiroirs. L'ensemble de son œuvre tourne autour de la protection des animaux, du respect de la vie et de son prochain.
L'auteur a opté pour un style d'écriture simple afin de rendre son œuvre accessible à tous , tout en s'inspirant des rapports de force dans nos sociétés, et de la faiblesse des animaux qui ne sont au final que des victimes face aux changements et autres atrocités.
Le choix de l'éditeur peut être expliqué par un désaccord sur les conditions posées par certaines maisons d'édition nationale que l'auteur a eu à contacter.
C'est avec beaucoup de pertinence que le critique littéraire Valdez Onanina a extériorisé les complexités et les nuances de cette œuvre qui plonge le lecteur dans un décor africain pour défendre l'importance de l'humanité, à travers des histoires captivantes, comiques, à la fin parfois tragiques.
Un des intervenants a émis des critiques à l'endroit de la maison d'édition Edilivre. A long terme, l'auteur pense pouvoir rééditer son œuvre dans d'autres langues, ce choix se justifie par le format réduit de son œuvre qui ne comporte que soixante six pages.
En évoquant dans son œuvre, le rapport entre l'homme et les animaux, Irène met l'accent sur les petites créatures (fourmis, termites, lucioles, etc.) qu'elle trouve les plus vulnérables.
Certains intervenants ont estimé que ces animaux qui entretiennent quotidiennement des liens étroits avec les hommes, constituent parfois un danger pour la survie de l'espèce humaine. Entre les insectes migrateurs qui détruisent les récoltes et les moustiques qui propagent le paludisme et autres épidémies mortelles, tout porte à croire que cette cohabitation ne peut pas se faire en toute quiétude.
L'auteur terminera par des remerciements à l'endroit du public venu nombreux et à l'ensemble de l'équipe du Goethe Institut pour avoir accepté de recevoir son œuvre dans cette salle Weimar, puis Kemit se chargera de mettre fin aux hostilités par une prestation slam avec un texte engagé.