Instantané: San Francisco

Au fil des années, San Francisco était toujours un point d'accès privilégié pour les artistes, les penseurs et les écrivains. Après Los Angeles, New York et Chicago, c'est l'une des villes américaines les plus importantes pour les peintures murales, avec plus de 1 000 œuvres qui ont transformé les ruelles et les façades de bâtiments en galeries à ciel ouvert.

Bien qu'impossible à englober, ce San Francisco Snapshot donne un aperçu de certaines des œuvres vivantes, réfléchissant sur l'esprit libre des artistes muraux qui ont utilisé la « City by the Bay » comme leur toile.

Alors que de nombreuses murales à travers la ville illustrent les défis et changements économiques, culturels et sociétaux, d’autres ont été réalisées pour divertir, provoquer ou pour exprimer l’admiration d’un artiste pour une personne en particulier. Parmi les trois œuvres de l’artiste anonyme de la côte Est Believe in People (BiP) il convient de mentionner « No Ceilings », un regard à la fois nouveau et remarquable sur « Rosie the Riveter », un hommage à toutes les femmes qui surmontent des obstacles et une interprétation de « Black Girl Magic ».
 
Dans le quartier animé de « Market », l'Argentin Cobre (Andres Iglesias) a honoré le regretté Robin Williams avec une peinture murale saisissant son regard étincelant qui exprime à la fois le bonheur et la tristesse, reflétant ainsi l’agitation intérieure qui a contribué au suicide du célèbre acteur.
 
À Port Pier 92, l’extraordinaire « Bayview Rise » de Haddad | Drugan, d’une hauteur de 57 mètres, est une murale illuminée aux motifs géométriques abstraits et s’imbriquant les uns dans les autres, qui symbolisent métaphoriquement la transformation économique et écologique de la communauté de Bayview au fil des ans. Utilisant des supports inhabituels en papier recyclé qu’elle a collés au bâtiment avec de la colle d’amidon, l’artiste new-yorkaise Swoon a rendu hommage à sa grand-mère, surnommée « La reine de glace ».

 

Piece By Piece documente la culture graffiti à San Francisco de 1980 à 2004. La narration est faite par l'artiste graffiti de San Francisco Senor One, mieux connu sous le nom de Renos. Cheryl Eddy, du San Francisco Bay Guardian, a qualifié le film de point culminant du festival Hi/Lo 2006, le désignant d'« expérience éducative » et de « document réfléchi ».

Auteur et Photographe : Sophoan Sorn

Sophoan Sorn, basé à NorCal, est né en 1985 dans un camp de réfugiés à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande. Il est commissaire et organisateur de festivals internationaux de films contemporains, et en est maintenant à sa 10e saison en tant que directeur du Festival du film de Berlin et au-delà, un programme annuel du Goethe-Institut San Francisco.

Au fil des anées, il a travaillé comme photographe portraitiste, documentariste et graphiste. Il regarde des centaines de films chaque année et a assisté à de grands festivals tels que la Berlinale, Cannes et Sundance. Il est également directeur du Festival international du film de San Joaquin, qu'il a fondé en 2008. Grand voyageur, il a voyagé dans 60 pays à travers le monde.