« Kinshasa Collection » est une série Web en six épisodes ainsi qu'une marque de mode. Elle met en lumière l'économie globalisée de l’industrie textile entre Kinshasa, Guangzhou et Berlin et détourne les clichés culturels. L'équipe de tournage allemande s'est embarqué pour un projet de film en Afrique et se retrouve confrontée à de nombreux obstacles pour mener à bien son projet.
Réalisé par Dorothee Wenner, Tshoper Kabambi et autres, Allemagne/RDC 2017
Allemand, Français, Anglais, Lingala, sous-titré en français
ÉPISODES
#1 Le pitch (25 min.)
Une agence influente dans tout le pays prépare sa nouvelle campagne d’image « Africa-On-Eye-Level / L’Afrique à hauteur des yeux », qui doit promouvoir l’Afrique comme continent et marché de l’avenir. Une équipe de tournage composée de trois personnes se retrouve en finale du concours avec le projet « Kinshasa Collection ». Leur idée : un portrait de Kinshasa, ville en pleine expansion et capitale africaine de la mode. Si l’équipe veut recevoir la mission, elle doit préfinancer une bande-annonce et la livrer en moins de deux mois.
#2 Le départ (27 min.)
L'équipe de tournage aux moyens financiers restreints part pour Kinshasa, où elle rencontrera divers protagonistes et partenaires congolais. Mais très rapidement, leur plan de départ sera un échec: trop cher, le décor est trop sauvage, les vêtements trop ethniques pour le trailer prévu. Alors qu'ils assistent à un défilé de mode, le producteur en chef congolais menace de se retirer. Mais un professeur de design avec de bonnes connections entre en jeu en dernière seconde.
#3 Le deal (28 min.)
Alors que le temps presse et que le trailer piétine, l'équipe de tournage est dirigée vers les ateliers de designers renommés et de personnes influentes de la ville. Et, ils mordent à l’hameçon. Cependant, la collaboration avec les acteurs de la mode ne se fera pas gratuitement. Chantage ? Ou le meilleurs deal pour les deux parties ?
#4 L'investissement (38 min.)
À leur arrivée dans le quartier africain de Guangzhou, surnommé « Chocolate City », l’équipe comprend que leurs partenaires congolais ne souhaitent pas être accompagnés sur place lors de leur virée shopping. La présence d’une équipe de film « blanche » compliquerait les achats et ferait monter les prix. La liste des achats est infinie, comment trouver les jeans, t-shirts et survêtements dans cette jungle de marchés textiles ? Et comment l’équipe pourra-t-elle faire passer par la douane les marques de contrefaçon et les rapporter jusqu’à Kinshasa?
#5 La faillite (24 min.)
De retour à Kinshasa, l’équipe prépare le tournage avec les designers congolaises et congolais. On auditionne des mannequins, on inspecte les nouveaux lieux de tournage. La mode apportée de Chine sera transformée en nouvelles tenues et nouveaux looks et présentée comme le « style Kinshasa ». Mais un appel inattendu de l’agence de Berlin les arrache de leurs préparatifs : l’équipe du film est disqualifiée. Le motif : le projet ferait de la publicité pour la contrefaçon. Sous pression, les personnes concernées tentent de trouver une issue possible à cette situation et à partir de l’idée du film, ils créent finalement la marque « Kinshasa Collection », sur laquelle plusieurs designers ont travaillé. Des contacts sont établis à Berlin pour y commercialiser les créations.
#6 Le label (33 min.)
Les vêtements et accessoires de la « Kinshasa Collection » sont transportés à Berlin. Les préparatifs sont consacrés à l’événement clé : un grand défilé de mode de la collection Kinshasa avec des mannequins congolaises et congolais à la Maison des Cultures du Monde (Haus der Kulturen der Welt). Cela sera également le dernier épisode du film.
COURTS-MÉTRAGES
« Tosala » de Patrick Ken Kalala, RDC 2017, 13'15 min.
Liés par le sort du cinéma en RDC, trois jeunes producteurs décident de mettre en place un projet à grande échelle afin de démarrer l’industrie cinématographique congolaise : la production de 12 longs métrages. Ils lancent un appel dans toutes les provinces du pays pour trouver des idées. Malgré des difficultés tant logistiques que financière, le projet commence à rouler rapidement …
« Mankin » de Tshoper Kabambi, RDC 2017, 14'15 min.
À Kinshasa, les vendeurs ne sont pas restreints à l'espace d'une boutique réelle. Surtout les vendeurs de mode: Djo vend ses dernières découvertes en prenant des photos de lui-même et en les publiant sur les médias sociaux; Christian et Glody sont eux-mêmes des modèles ambulants et vendent ce qu'ils portent - n'importe où et n'importe quand. Portrait de l'une des idées commerciales les plus innovatrices du monde.
« Letter from Xiaobei » de Zimu Zhang, Chine 2017, 9 min.
Une femme de l’Équateur lit une lettre de son ami chinois, qui lui raconte sur la ville de Guangzhou et de son quartier des ressortissants africain préféré; elle lit l’angoisse de son ami chinois, ses réflexions et surtout sa solidarité.
« River Sand » de Yubin Xie, Chine 2017, 16 min.
Dans une usine de textile dans le sud de la Chine, la caméra nous montre comment une pièce de tissu est transformée en vêtement au cours des multiples processus; comment une marchandise qui circule à travers le monde est fabriquée par un système industriel. D’ailleurs, nous voyons les conditions de travail et l’état des ouvriers dans ce système. Au moyen de différentes méthodes cinématographiques le concept du temps est décomposé et restructuré dans l’espace crée par l’image en mouvement.
« Molato » de Kadhaffi Mbuyamba, RDC 2017, 12'18 min.
Boosté dans l’univers du fashion, Louison Mbeya s’est fait remarquer, d’abord, dans son quartier comme fashionista: un pantalon customisé, dans le but de pallier au manque d’habit, en était le moteur. Aujourd’hui, il est le styliste personnel des stars de la musique au Congo, comme Werrason et Koffi Olomide.
« Théatre Urbain » de Nelson Makengo, RDC 2017, 12'55 min.
Dans son prochain film, Barbie aimerait arborer la ceinture que Kimpa Vita portait lors de son immolation en 1706. Elle débarque à Kinshasa pour s’en procurer. Dans la capitale congolaise, Captain America se charge de sa sécurité et Djo S, qui se vante d’avoir été fixé sur tous les films-à-succès tournés à Kinshasa, est son guide personnel. Dans sa quête, Barbie redécouvre l’histoire de Kimpa Vita, cette héroïne congolaise que plus d’un qualifie de Jeanne-d’Arc d’Afrique.