Haldern Pop

Si l’on se rend sur le site du Festival Haldern Pop dans la section « Histoire », on arrive sur une page très sobre sur laquelle sont listés, par année, tous les artistes qui s’y sont produits depuis la première édition en 1984. Cette liste est bien sûr excellente, et il est souvent étonnant de voir a posteriori quels grands noms, autrefois encore inconnus, y ont été conviés. Mais ce qui est vraiment génial est que ce qui se révèle ici, sans un mot, et qui fait véritablement le festival Haldern : là-bas, il est question de musique et d’expérience collective de la musique, et de rien d’autre. Le public a une confiance totale dans le flair du directeur du festival, Stefan Reichmann, si bien qu’une fois, le festival fut complet avant même qu’une ébauche de programmation ne soit faite. Ce qui importe, c’est écouter, découvrir et passer quelques jours ensemble, avec des gens partageant les mêmes idées ; ce ne sont pas les grands noms, les célébrités, ni même les spectacles d’exception. Le Festival pourrait probablement vendre cinq fois plus de billets d’entrée, mais la direction s’y refuse catégoriquement. Le site où se déroule la manifestation depuis des décennies ne peut contenir que tout juste 7 000 personnes ; il est donc conseillé d’acheter son billet le plus tôt possible. Ce festival est toujours complet longtemps à l’avance.
 
Cela dit en passant, le Haldern entretient un lien tout particulier avec Montréal, pas seulement parce que le festival a accueilli par le passé Barr Brothers, Bell Orchestra, Patrick Watson, Krief, Thus Owls, Robbie et Besnard Lakes entre autres, mais aussi parce que, pour l’édition 2020 qui a été malheureusement annulée en raison de la pandémie, toute une session était prévue pour des artistes de Montréal. Cette expérimentation sera bien sûr, espérons-le, réorganisée.
  À ne pas rater : le film qui a été tourné pour les 30 ans du festival grâce à une campagne de crowdfunding et que l’on peut voir gratuitement sur YouTube : Du die Schwalbe, wir der Sommer.
  Haldernpop.com