PERSPECTIVE PÉRIPHÉRIE
Pour la première fois depuis sa création, l’Europe fait face à une crise systémique : le danger de la montée de l’égoïsme national. C’est la raison pour laquelle il est crucial de partir à la recherche des principes, des valeurs et des avantages de l’Union européenne là où les inégalités sociales sont les plus fortes.
Vous vivez en banlieue ou allez à l’école en périphérie ? Cherchez dans votre environnement quotidien des images qui pourraient symboliser votre avenir et créez un collage européen de textes et d’images.
Vous vivez en banlieue ou allez à l’école en périphérie ? Cherchez dans votre environnement quotidien des images qui pourraient symboliser votre avenir et créez un collage européen de textes et d’images.
DESCRIPTION DU PROJET ET RÉSULTATS
Les conséquences socio-économiques de la pandémie de coronavirus au sein de l’Union européenne ne sont pas encore prévisibles. Mais nous en ressentons déjà les effets, en particulier là où la situation infrastructurelle et économique était déjà précaire : dans les périphéries urbaines. Les habitants des banlieues sont souvent confrontés à des conditions de vie difficiles : taux de chômage élevé, peu d’équipements de loisirs et de sport, infrastructures peu développées. C’est précisément là qu’intervient Perspective Périphérie.Conçu et organisé par Aste & Nodi, l’atelier crée un espace de réflexion créatif sur la périphérie urbaine. Des jeunes de 12 à 18 ans discutent et émettent des idées pour un développement urbain durable. L’objectif de l’atelier est de familiariser les jeunes avec l’espace public, non seulement en tant qu’entité physique, mais aussi et surtout en tant qu’unité sociale, et de les accompagner dans la redécouverte de leurs quartiers, de leurs espaces de référence et de leur nouvelle conception.
On retrouve les principaux thèmes du projet Perspective Périphérie dans le Programme 2030 des Nations unies et dans les principaux documents de l’Union européenne relatifs à la durabilité urbaine : le changement climatique, la rénovation et la réhabilitation urbaine, l’égalité des chances et la justice sociale.
PERSPECTIVE PÉRIPHÉRIE
Entre septembre 2021 et avril 2022, l’atelier #Urbilab : Perspective Périphérie a été organisé avec succès sur quatre sites différents dans les régions italiennes de Campanie et des Pouilles. Au total, 150 élèves âgés de 12 à 18 ans du Liceo « Piero Calamandrei » de Ponticelli (Naples), du Liceo « Marco Polo » de Bari, de l’Istituto Tecnico « Enrico Mattei » de Casamicciola Terme (Ischia) et de l’Istituto Comprensivo « Eugenio Montale » de Piscinola - Scampia (Naples) ont pris part au projet.
LA TECHNIQUE
ASSOCIER LA DOCUMENTATION VISUELLE ET LA RÉFLEXION À L’ACTION SOCIALEL’atelier est basé sur la photovoice, une technique qui, à partir de la photographie, tente de motiver les participants à s’exprimer sur des concepts et des sensations qui peuvent difficilement être transmis par les moyens traditionnels de la parole et de l’écriture.
L’OUTIL
Une boîte à outils disponible sous forme physique ou numérique a été développée pour mener à bien l’atelier. Pour soutenir les différentes phases de l’atelier, le kit contient : des notions et des concepts pertinents du Programme 2030, des photos révélatrices, des cadres photo et des autocollants, qui servent à la conception et à la création des collages.LES PHASES DE L’ATELIER
Phase 1 : dans le cadre du premier atelier, les élèves se sont penchés sur les notions de base du développement urbain durable. Les notions ont été définies et pondérées. À l’aide de photos, ils ont ensuite établi des liens visuels. Ce réseau de mots et d’images a servi de base pour les activités suivantes.Phase 2 : le deuxième atelier était axé sur l’identification des lieux de leur environnement de référence qui sont importants pour les élèves, mais qui, de leur point de vue, doivent également être valorisés. Cette étape s’est appuyée sur des photographies prises par les élèves eux‑mêmes dans le cadre d’une excursion en groupe.
Phase 3 : la créativité des jeunes a ensuite été mise à contribution : l’activité consistait à traiter les photographies. À l’aide de la boîte à outils et en utilisant la technique du collage, les élèves ont pu modifier et réorganiser leur photographie ou leur lieu de référence. Enfin les propositions ont été couchées par écrit.
Phase 4 : le dernier atelier a donné aux jeunes la possibilité de présenter leurs collages de photos et de textes et d’en discuter avec leurs professeurs, leurs parents et des élus politiques. Ce travail a permis de faire émerger de nouvelles connaissances et perspectives, qui ont sensibilisé les élèves à des thèmes et des aspects cachés ou négligés de la communauté. Ensemble, les élèves ont consigné le fruit de leur réflexion dans une vidéo et ont formulé des recommandations à l’attention des responsables politiques (européens).
Video-Appell Istituto Tecnico Statale “Enrico Mattei” Casamicciola Terme
Video-Appell Liceo Linguistico “Piero Calamandrei” Napoli
Video-Appell Liceo Linguistico “Marco Polo” Bari
PARTICIPATION ACTIVE À LA VIE CULTURELLE ET SOCIALE
Le projet a montré que les participants se sentent comme des citoyens actifs de leurs villes. Ils les perçoivent comme riches en ressources, mais déplorent de nombreux aspects infrastructurels, tels que la situation des transports, la gestion des déchets, le manque de possibilités de loisirs et la sécurité. Le réseau de transports en commun dans la périphérie de Naples est notamment problématique.Les liaisons avec le centre-ville ne sont généralement pas fiables, ce qui rend les jeunes dépendants de leurs parents. Il en résulte un sentiment d’isolement qui rend difficile la participation à la vie culturelle et sociale de la ville. Outre des problématiques communes à tous les sites considérés, le projet a également mis en lumière des aspects spécifiques aux différents lieux, comme les conséquences du tremblement de terre d’Ischia survenu en août 2017, qui se font encore sentir aujourd’hui. Cinq ans après la catastrophe, la reconstruction piétine. Des ruines, des lieux abandonnés et des bâtiments délabrés marquent en partie l’image de l’île. De nouveaux concepts durables sont nécessaires, pour lesquels les jeunes ont développé leurs propres idées.
Si vous êtes intéressé par la mise en place du projet Perspective Périphérie dans votre école ou dans votre classe, vous pouvez vous informer ici ou envoyer un e-mail à Johanna Wand (programme culturel Goethe Institut Naples) à l’adresse : Johanna Wand