Photo: NetAction, Wikimedia, CC-BY-SA-3.0
Depuis la fameuse déclaration de Klaus Wowereit : « Je suis gai et c’est bien ainsi » lors d’une conférence de presse avant son élection comme bourgmestre-gouverneur de Berlin, les hommes et femmes politiques haut placés gais sont devenus une chose presque commune, en particulier en Europe occidentale. Les modes de vie gaie et lesbienne ne sont pas seulement devenus ordinaires, mais ils touchent également ouvertement la classe dirigeante.
L’égalité sociale et légale généralisée a mené à l’émergence d’un nouvel « establishment queer » qui s’aligne sur les valeurs sociales libérales conservatrices traditionnelles. Les familles queers ne peuvent plus être considérées comme un contre-modèle de la famille bourgeoise; les stéréotypes de rôle convergent et les différences s’effacent.
Cette évolution est-elle une bénédiction ou une malédiction sociopolitique? Y a-t-il une place pour l’altérité dans la classe dirigeante? Doit-on s’attendre à ce que les hommes et femmes politiques queers poursuivent des politiques différentes et que les cadres queers dirigent différemment? Et pourquoi n’y a-t-il toujours aucune place pour les champions queers dans des domaines comme les sports professionnels?
Quatre lieux d'exposition, quatre tables rondes, quatre thématiques : à Toronto, New York City, Mexico et Berlin sont organisées, autour de l'exposition et au cours de cette année de célébration, des tables rondes ouvertes au public. Entre mai et septembre 2019, dans le cadre d'un cycle intitulé Convergences queer - conflits queer, on va débattre sur différents aspects des discussions qui ont lieu actuellement dans ce milieu : la résistance queer, la culture queer, la diversité queer et l'establishment queer. On s'entretiendra en anglais, à chaque fois avec des participants venus des USA, du Canada, du Mexique et d'Allemagne. Pour ceux/celles qui ne pourront y participer en personne, vous retrouverez sur ce site un enregistrement des quatre tables rondes.