Future Perfect
Un événement pour l’environnement

Inaugural Great Climate Race 2015
Inaugural Great Climate Race 2015 | © Dave Burroughs 

À Vancouver, en Colombie-Britannique, une course à pied festive aborde le changement climatique. L’événement zéro déchet est alimenté par énergie solaire et par vélos, et ses participants recueillent des fonds pour des projets d’énergie renouvelable.

Après avoir terminé sa première course à pied, Ben West a été saisi d’inspiration. Un militant écologiste de longue date, West se sentait épuisé par le travail et luttait pour faire du changement climatique une cause tangible et personnelle pour tous. « J’ai passé beaucoup de temps à me concentrer sur les problèmes liés au changement climatique, mais je voulais mettre davantage l’accent sur les solutions », dit-il. Cette course à pied, la Vancouver Eastside 10K, a eu un effet transformateur sur West.
 
« Au cours du premier kilomètre de la course, ça m’a fait tout drôle de voir des gens avec des pancartes », raconte West. Par expérience, West croyait que ce public aux affiches faites à la main protestait contre la course. En réalité, l’équipe de soutien longeant la route applaudissait West et les coureurs à coups de « tope là! » et d’encouragements.
 
« Une des pancartes lisait “go, go, go”. J’ai visité de nombreux endroits où l’on aurait pu lire “non, non, non” », ajoute West. « Je n’étais pas habitué de voir une foule de personnes positives et enthousiastes avec des affiches encourageantes. »
 
L’événement inaugural
 
L’atmosphère exaltante a inspiré West, et l’idée d’une course pour lutter contre le changement climatique lui est venue à l’esprit. La question du changement climatique affecte tout le monde, mais on ne sait pas toujours comment l’aborder. West s’est dit qu’une course offrirait de nombreuses possibilités, puisque les gens de même sensibilité ont tendance à se réunir autour d’une même cause, à rencontrer d’autres militants, à s’amuser et à contribuer concrètement au succès de leur communauté.
 
« Ma copine et moi nous sommes mis à en parler cette nuit-là, et les choses se sont vite enchaînées », raconte West. Le couple voulait à s’inscrire à une course sur le changement climatique, mais aucune n’existait. Ils ont commencé à se renseigner sur les façons d’organiser leur propre événement. « En un rien de temps, nous avions un site Internet et nous montions une équipe », poursuit West. Peu après, West et sa partenaire, Mari McMillan, cofondaient la course/marche, qui comprend deux volets : un de 10 km et l’autre de 2,5 km. L’événement inaugural du 8 novembre 2015 a attiré plus de 1 000 participants.
 

  • Inaugural Great Climate Race 2015 Dave Burroughs
    Inaugural Great Climate Race 2015
  • Inaugural Great Climate Race 2015 © Dave Burroughs 
    Inaugural Great Climate Race 2015
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  • Inaugural Great Climate Race 2015 © Dave Burroughs 
    Inaugural Great Climate Race 2015
  • Inaugural Great Climate Race 2015 © Dave Burroughs 
    Inaugural Great Climate Race 2015
  • Ben West Ben West
    Ben West
Ce mois d’octobre, la Great Climate Race (« Grande course climatique ») devrait attirer une fois de plus des milliers de personnes à la promenade pittoresque du parc Stanley à Vancouver, en Colombie-Britannique. En marchant ou en courant, les participants à l’événement zéro déchet et hors réseau amasseront des fonds pour des projets d’énergie renouvelable. L’année dernière, 40 000 dollars canadiens ont été recueillis. L’événement familial est présenté comme « la façon la plus amusante de changer le monde » et propose des costumes, des activités théâtrales et artistiques ainsi que des kiosques sur la technologie.
 
Les gens peuvent se joindre à la course partout dans le monde. Ils n’ont qu’à courir peu importe où ils se trouvent, chronométrer leur temps et partager leurs résultats en ligne. L’année dernière, environ 300 personnes ont participé depuis plusieurs pays à travers le monde, dont la France, la Belgique, l’Australie et le Japon.
 
West, qui organise la course en plus d’occuper le poste de directeur général de l’organisation Tanker Free BC, attribue son grand succès à quelques facteurs. Selon lui, le format de course aide à transmettre le sentiment d’urgence de la question du changement climatique tout en offrant aux gens une occasion claire et précise de faire avancer la cause. « Il y a un réel désir de travailler étroitement sur des solutions positives », dit-il.
 
Soutien aux projets d’énergie solaire
 
Tous les fonds levés par les participants ainsi qu’une partie des frais d’entrée vont vers des projets d’énergie solaire locaux, que West décrit comme une solution concrète au changement climatique. « Au cours de mes années en tant que militant, j’ai remarqué que les gens se sentent impuissants et ne savent pas quoi faire », dit-il. « On croit à tort que l’énergie renouvelable n’est pas encore assez viable pour nous aider à faire la transition nécessaire pour contrer le changement climatique. »
 
Bien que les organisateurs n’aient pas encore annoncé les projets d’énergie renouvelable qui seront pris en charge par la course cette année, West consulte des organismes à but non lucratif, des communautés de Premières nations, des municipalités et d’autres groupes sur différents projets. « L’idée est d’aider ces organismes à réduire leurs coûts pendant de nombreuses années en profitant de l’énergie solaire au lieu du réseau électrique », dit-il.
 
Encore plus et encore mieux
 
La deuxième Great Climate Race annuelle aura lieu le dimanche 30 octobre 2016. Cette année, West et McMillan sont heureux d’élargir la portée de la course virtuelle. Une application pour simplifier la participation est dans les premières étapes de développement, dit West.
 
En plus de lever des fonds pour des projets d’énergie renouvelable, l’événement aborde le changement climatique à tous points de vue. Lors de l’événement de l’an passé, des panneaux solaires, des vélos et des batteries ont été conçus pour alimenter une scène et une télé grand écran, en plus de fournir l’électricité à plusieurs tentes. Cette année, une station électrique mobile de la société Portable Electric de Vancouver alimentera l’événement.
 
On n’offrira pas de gobelets jetables d’eau pour les coureurs le long de la route : les participants pourront apporter leur propre bouteille ou utiliser un verre réutilisable dans une station d’eau. « Nous avons beaucoup communiqué sur ce sujet l’année dernière et j’ai été agréablement surpris de l’ouverture d’esprit des coureurs », dit West.
 
Comme la course tombe si près de l’Halloween, West espère que de nombreux coureurs et marcheurs revêtiront des costumes. Les participants suivront le même parcours que l’année dernière, lequel comprendra de nombreuses animations.
 
Sur la ligne d’arrivée, les participants pourront également compter sur des câlins et des « tope là! » de Solar Bear, la mascotte ours polaire. Des bénévoles avec des pancartes faites à la main borderont le parcours, offrant aux coureurs et aux marcheurs les mêmes encouragements que West a été si heureux de recevoir lors de sa première course. « Je veux que ce soit un sacré moment de plaisir », conclut West, au sujet de la Great Climate Race.