Résidence en danse 2017
Mirjam Sögner
Lors de sa résidence en octobre prochain aux studios Circuit-Est de Montréal, réalisée en collaboration avec le Goethe-Institut, la chorégraphe et interprète indépendante berlinoise d’origine autrichienne s'est lancée dans un projet interdisciplinaire, FOAM, qui consiste à explorer la mousse comme « sculpture/lumière/machine ».
Mirjam Sögner, artiste de la danse, est fascinée par les propriétés des nuages de mousse veloutés et savonneux. Lors de sa résidence en octobre prochain aux studios Circuit-Est de Montréal, réalisée en collaboration avec le Goethe-Institut, la chorégraphe et interprète indépendante berlinoise d’origine autrichienne se lance dans un projet interdisciplinaire, FOAM, qui consiste à explorer la mousse comme « sculpture/lumière/machine ».
Inspirée par cette masse de bulles minuscules, Sögner, qui interroge « la matérialité et la constitution du corps lui-même », développera, avec Sandra Blatterer – collaboratrice de longue date, conceptrice d’éclairages et consultante visuelle –, des méthodes permettant à ce matériau particulièrement dynamique et éphémère d’agir comme un agent d’exécution avec sa propre esthétique, son propre rythme et sa propre qualité de mouvement.
La perception visuelle et l’orientation spatiale sont les clés de cette nouvelle recherche, qui consiste en un processus itératif par lequel le contenu chorégraphique informe et est informé par l’interaction des interventions de lumières, de couleurs et de vidéos. Dans un énoncé de projet, l’artiste se donne comme objectif d’y inclure son « corps... être avalée par la sculpture massive, être informée et reprogrammée dans ses modèles comportementaux, dans sa mousse... être animée par des lumières vacillantes et le mouvement [corporel]. On ne peut plus percevoir d’initiateur; pourtant, tout est constamment renouvelé ».
Sögner s’intéresse à la « juxtaposition contrastée, soit le mélange d’organismes vivants et de matière apparemment morte – la rencontre du paysage matériel et de mon corps », laquelle soulève des questions de représentation interculturelle par rapport à la médiation inhérente à l’œuvre. Selon Sögner, la mise en scène du corps est la construction d’une expérience théâtrale qui configure les paramètres et les frontières de la performance ainsi que son influence sur la perception de son propre corps; plus précisément, pour améliorer et évaluer l’expérience de la relation entre l’artiste et le spectateur. Sögner souhaite guider le regard et l’expérience du spectateur pour le conduire vers une perception accrue de son corps au moyen d’images cinétiques mais éphémères qui résonnent dans l’esprit.